Michel REDERON, « Je reviendrai à Montréal » (Ed. du Vignoble).

Cette émission a été enregistrée en public à la Bibliothèque municipale de Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), le 1er février 2024, dans le cadre du Cercle des Auteurs Bourguignons initié par Virginie RAVAROTTO de la Bibliothèque Médiathèque de Semur-en-Auxois et par Cyril Lefèvre de la Librairie de la Poste.

L’invité était Michel REDERON pour son dernier roman, « Je reviendrai à Montréal » (Ed. du Vignoble).

Écoutez l’émission :

Le dernier roman de Michel REDERON porte le titre d’une chanson de Robert Charlebois : « Je reviendrai à Montréal« . Mais il raconte comment un héritage va bouleverser les destins de quatre jeunes Français. Chacun d’eux reçoit une lettre en recommandé avec accusé réception les invitant à prouver leur appartenance à une famille, avant de pouvoir bénéficier de l’héritage d’une grand-mère oubliée, Denise Beauvoisin, qui a vécu cinquante ans au Canada. Nos quatre jeunes gens vont devoir se rendre à Montréal pour prendre connaissance du testament.

Benjamin, Carla, Cédric et Jade s’envolent pour le Québec, et c’est dans le cabinet d’un notaire de Montréal qu’ils découvrent l’héritage qu’ils doivent partager avec une autre personne, Aiyana, Indienne (Algonquine) des Premières Nations, qui leur est présentée au moment de l’ouverture du testament. Cette jeune Indienne, dont le prénom signifie « Fleur éternelle », va ensuite leur faire découvrir le Canada et son passé colonial.

L’échange avec Michel REDERON aborde l’attractivité du Canada, que l’auteur connaît bien pour y avoir fait plusieurs séjours avec son épouse. Sa petite-fille y travaille.  Il insiste aussi sur une face moins reluisante de ce pays : les réserves indiennes, propriétés de l’État, devenues des îlots de Tiers monde où sévissent drogue, violences et insécurité. Les Canadiens ont essayé d’effacer toute trace de culture indienne, notamment en raflant les enfants des Premières Nations dans les réserves pour les placer dans des orphelinats avec l’objectif d’effacer en eux toute culture indienne, pour en faire de très bons petits Canadiens.

Michel REDERON est né à Avallon en 1939. Engagé volontaire, il fut, durant cinq ans, mobilisé lors de la guerre d’Algérie. En 1962, il travaille à la Compagnie Générale de Géophysique (société de prospection pétrolière). Son premier roman, « Les Enfants de l’empire » raconte le drame algérien à travers la vie de de deux demi-frères qui se retrouvent face à face lors de ce conflit. Après avoir travaillé à Paris au laboratoire central des communications, puis revenu en Bourgogne, en Côte-d’Or pour reprendre la direction de Honer SA, à Semur en Auxois. Il vit actuellement à Nîmes et se consacre à l’écriture, oscillant entre le roman et la nouvelle pour lesquels il a obtenu de nombreuses distinctions (Prix Lucette Desvignes décerné par la Ville de Chalon sur Saône, mais également le Prix Bourgogne de littérature en 2005). On retrouve dans ses romans des thèmes qui lui sont chers : le secret, la culpabilité, la quête de soi, et la mémoire…