Sans légende, avec Jacques MORIN.

Jacques MORIN alias Jacmo vient de faire paraître chez Rhubarbe un nouveau recueil de poèmes intitulé « Sans légende » (Éditions Rhubarbe).

Icône MORIN J.

Jacmo, chroniqueur à la revue Décharge (née en 1981) dont il est le créateur (le n° 161 sort ce mois-ci) est aussi poète. Né en 1950 à Paris, hypokhâgne, enseignant de Lettres dont les quinze dernières années se sont écoulées au lycée Vauban à Auxerre. Aujourd’hui en retraite, il réside dans l’Yonne.

Qui est donc ce lunaire qui, collégien, a été émerveillé par la « mécanique » du sonnet qu’un professeur lui révéla ? La poésie est-elle une torche qui éclaire l’existence de Jacques Morin, ou bien l’aveugle-t-elle ?
Recevoir Jacques MORIN, c’est forcer un timide à se dévoiler en parlant de lui et surtout de sa poésie ? C’est aussi accueillir devant le micro un témoin et un acteur privilégié de la poésie contemporaine. Il nous explique quel est le pouvoir de la poésie qui l’habite depuis l’adolescence. « La poésie m’aide un peu. Il y a un côté thérapeutique de la poésie. »

Écoutez l’émission :

 

« Sans légende » est le titre du dernier recueil que la maison auxerroise Rhubarbe fait paraître. Pourquoi ce titre ? Jacques MORIN s’en explique. Le rémouleur sur la couverture du recueil suggère l’artisanat de l’écriture poétique, avec en arrière-plan le Parthénon, clin d’œil aux légendes grecques.
Le recueil est divisé en trois parties : Dedans (la nuit [ 1 ], le jour [ 2 ]) et le Dehors [ 3 ]. Certains textes sont des écrits d’insomnie, des textes sombres presque d’inspiration baudelairienne. La thématique du temps qui passe est largement illustrée. Les textes sont courts, parfois des textes presque aphorismes (en deux vers). La poésie de J. MORIN rejette les contraintes formelles ou métriques. Léo Ferré ne disait-il pas que « Les poètes qui comptent sur leurs doigts pour savoir s’ils ont leur nombre de syllabes, ne sont pas des poètes mais des dactylographes »?

Sans légende de Jacques MORIN « Comment traduire une feuille blanche même vide dans toutes les langues » .

L’écriture de Jacques MORIN est-elle cette poésie qui « coulisse sans grincer », digne d’une « horlogerie d’encre » ? Pas toujours car la dernière section du recueil « Circonstancielles » grince pour mieux épouser l’actualité qu’elle veut commenter. Ce sont des textes qui reviennent sur des situations dramatiques, économiques, humaines (la guerre en Syrie, la fermeture des usines Lejaby, les SDF, la vieillesse et la dégénérescence, etc…)
Directeur du Printemps des Poètes, Jean-Pierre Siméon reconnaît que la revue Décharge créée et dirigée par Jacques MORIN [ Jacmo ] « apporte sa pierre à l’édifice et de façon humble ».

Remerciements à M. et Mme Barbe qui nous ont accueillis dans leur établissement, l’Hôtel d’Avallon Vauban, pour l’enregistrement de cet entretien.

Et toujours en fin d’émission, le coup de cœur de Évelyne LEVALLOIS (librairie  L’Autre Monde, à Avallon) : « Histoire des animaux domestiques. XIXe – XXème siècles » de Damien BALDIN (Ed. Seuil).

Liens utiles :

– vers les éditions Rhubarbe : http://www.editions-rhubarbe.com/
– vers le site de la revue Décharge : http://www.dechargelarevue.com/revue_du_mois.htm

Loading

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.