Dominique FERNANDEZ, Transsibérien » (Ed. Grasset).

Agrégé d’italien, Dominique FERNANDEZ est romancier et essayiste. Il a été élu à l’Académie française en 2007. Ses romans sont nombreux et furent récompensés par des prix prestigieux.  » Porporino ou les mystères de Naples  » reçut effet, en 1974, le prix Médicis tandis que  » Dans la main de l’Ange  » permit à son auteur d’obtenir le prix Goncourt en 1982.

Le 28 mai 2010, Dominique FERNANDEZ, accompagné d’une vingtaine d’écrivains, photographes, journalistes, acteurs français, embarque, au départ de Moscou, à bord du Transsibérien qui les mènera à Vladivostok, capitale de la Russie d’Extrême-Orient. Trois semaines sur les rails, au bout du monde pour parcourir plus de 9000 kilomètres.

Écoutez l’émission :

« Transsibérien » (Ed. Grasset) est le récit de ce périple qui se veut un instantané de la Russie actuelle, loin des clichés qui donnent une image trop souvent erronée de cet immense pays.

L’entretien s’ouvre sur les bagnes tsaristes de Sibérie et le Goulag de l’ère soviétique. On dénombre 600 000 déportés de 1801 à 1887.
Dominique FERNANDEZ insiste sur ce devoir de mémoire mais aime à raconter quelques anecdotes savoureuses, notamment l’odyssée extraordinaire de Gleb Travine qui fit le tour de la Sibérie à bicyclette dans les années 30 !

Si l’académicien déplore que les russes soient racistes, antisémites et homophobes, il se plaît à souligner leur ouverture à la culture, au moment où, selon lui, la France devient le pays de l’inculture.

Moscou, Nijni-Novgorod (un temps rebaptisée Gorki par le régime communiste), Kazan, Ekaterinbourg, Krasnoärsk (ancien fief cosaque), Irkoutsk, et enfin Vladivostok (terminus du Transsibérien) : un chapelet de villes superbes empreintes de grandeur et de culture.
Sans oublier les fleuves : la Volga (le plus long fleuve d’Europe), l’Ienisseï et le mythique fleuve Amour (4416 km de long).

Quelques grandes figures de la culture russe sont évoquées au cours de l’entretien : le compositeur Tchaïkovski ( condamné au suicide par un tribunal d’honneur ), le romancier Gorki ( mort empoisonné en 1936 par des chocolats que lui avait offerts Staline ), le poète juif Ossip Mandelstam ( 1891 – 1938 ) déporté dans un camp de travail en Sibérie pour avoir écrit un poème d’une violence inouïe contre le  » petit Père des peuples « .

Dominique FERNANDEZ explique en quoi consiste la philosophie du sacrifice qui explique toute l’Histoire russe et sa culture. En effet, le thème de la victime expiatoire court à travers la littérature, la musique, le cinéma, dans les profondeurs de la pensée russe.

COUVERTURE Transsibérien

Cet entretien a été enregistré le 27 février 2012, au Sofitel La Cloche, à Dijon, alors que Dominique FERNANDEZ était invité par le Club des Écrivains de Bourgogne.

Télécharger l’émission :

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« Transsibérien » sur le site des éditions Grasset

Site du Club des Écrivains de Bourgogne

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