Marie-Laure LAS VERGNAS, « Hippolyte Luc. Le destin singulier d’un visionnaire de l’école républicaine » (Ed. Presses universitaires de Rennes).

Entretien avec Marie-Laure LAS VERGNAS, autour de l’essai « Hippolyte Luc. Le destin singulier d’un visionnaire de l’école républicaine » (Ed. Presses universitaires de Rennes, mars 2023), co-écrit avec les historiens Guy BRUCY et Vincent TROGER.

Marie-Laure LAS VERGNAS est la petite-fille d’Hippolyte LUC.

Hippolyte LUC (1883-1946) est l’un des bâtisseurs de l’enseignement technique et professionnel français. Orphelin de l’Assistance publique devenu agrégé de philosophie puis haut fonctionnaire, sa trajectoire emblématique de la méritocratie républicaine est celle d’un « transclasse » pétri de doutes et d’ambivalences.

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Directeur général de l’enseignement technique de 1933 à 1944 dont il a théorisé le rôle dans le développement d’une économie moderne, LUC a puissamment contribué à développer le réseau d’écoles publiques de formation technique et professionnelle, à instituer les diplômes d’Etat comme critères de qualification et de rémunération des salariés, et il a été un des pionniers de l’orientation.

Resté en poste jusqu’en juillet 1944, authentiquement anti-nazi, LUC n’a pas collaboré avec les autorités allemandes, ni manifesté d’opinion antisémite, mais ne s’est pas davantage engagé dans une action résistante. Au prix d’une compromission avec un gouvernement dont les choix politiques étaient à l’opposé de ses convictions, il a obstinément poursuivi l’accomplissement de ce qu’il considérait comme l’œuvre de sa vie : bâtir un enseignement technique au service du peuple et du pays.

Ci-dessus, une page d’un de ses nombreux carnets sur laquelle Hippolyte LUC a écrit un poème. Tout au long de sa vie, Luc a exprimé sa sensibilité littéraire par une importante production poétique.

Hippolyte LUC est mort des suites d’un cancer, le 20 février 1946. Il repose au cimetière d’Avallon (tombe familles Tamet et Luc).

Marie-Laure LAS VERGNAS, ingénieur des Mines de Paris, a retrouvé le journal tenu, de 1910 à 1934, par son arrière-grand-père Mathieu Tamet. Celui-ci a été notamment directeur de l’agence d’Avallon des enfants assistés de la Seine. Il en a décrit le fonctionnement et a évoqué quelques enfants placés sous sa responsabilité comme Yves Honoré, auquel, en 2022, elle a consacré une biographie : « Yves Honoré au Congo. La vie aventureuse d’un enfant abandonné (1884-1930) » chez Edilivre. Marie-Laure LAS VERGNAS, secrétaire  de la Société d’études d’Avallon, travaille en lien avec le musée des Nourrices et des Enfants de l’Assistance publique d’Alligny-en-Morvan pour reconstituer le parcours des enfants placés dans la région. Elle a fait paraître, en 2012, une « Histoire de l’agence d’Avallon des enfants assistés de la Seine » (Ed. Publibook), « Voyage en Terre Plaine » (Edilivre, 2012).

Liens utiles :

Mathieu Tamet et l’Avallonnais (mathieu-tamet.com)

Site des Editions Universitaires de Rennes.

 

 

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