Seconde Guerre mondiale et Occupation en France.

Pour écouter l’émission :

 

Entretien avec François D’Orcival, journaliste, auteur du « Nouveau Roman de l’Elysée » (Ed. du Rocher). [Archives WL, Dijon, mars 2012].

Officiellement fermé faute de président de la République, l’Elysée a été le théâtre durant ces années tragiques d’intrigues et de jeux de pouvoir qui sont passés totalement inaperçus dans l’opinion publique et ont été jusqu’ici méconnus des historiens. Le 13 juin 1940, trois jours après que le président Albert Lebrun se fut évanoui en abandonnant son palais, la rumeur assure que Maurice Thorez, le secrétaire général du PCF, est sur le point de l’occuper pour y tenter un coup de force ! Le lendemain, à peine entrés dans Paris, les Allemands hissent sur le toit leur immense drapeau rouge à croix gammée. En mai 1942, l’énigmatique amiral Darlan y ouvre ses bureaux parisiens avant de décider finalement de s’envoler pour Alger où il sera assassiné.

Entretien avec Georges RÉMOND, auteur de « Quand la guerre est un jeu d’enfants » (Ed. de L’Armançon, 2015). [Archives WL, Avallon, août 2015].

« 1940 – C’était en juin, je m’en souviens très bien et je n’ai rien oublié. L’air sentait bon le foin frais et le printemps battait son plein… J’avais à peine sept ans et j’étais au cours élémentaire, dans la grande école, celle des garçons, chez monsieur Mathieu.«  Premiers jours d’une guerre qui allait durer cinq ans. C’est cette guerre vécue à Précy-sous-Thil, petit village, au cœur de la Bourgogne, que raconte Georges Rémond, une guerre vue à travers les yeux de l’enfant candide et insouciant qu’il était alors.

Natif de Précy-sous-Thil (Côte-d’Or), Georges Rémond fut directeur de l’école de son village natal de 1959 à 1967, avant de devenir professeur de collège puis inspecteur de l’Éducation nationale. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages et manuels d’apprentissage de la lecture pour la France et les pays francophones d’Afrique noire.

Entretien avec Jean LACOSTE, germaniste, agrégé de philosophe et docteur en études germaniques, pour le « Journal de Vézelay – 1938-1944 – » de Romain Rolland.  (Ed. Bartillat). Il a traduit en 1991 Rousseau, Kant, Goethe. Il a écrit des essais sur Walter Benjamin et sur Goethe. Il a établi une édition française du Voyage en Italie de Goethe, et en a rédigé une introduction remarquée. Il est membre de la direction éditoriale du journal en ligne En attendant Nadeau. [Archives WL, Vézelay, 30 nov. 2012].

En juin 1938, Romain Rolland et sa femme Marie quittent la Suisse et s’installent en France, à Vézelay (Yonne), où ils passeront toutes les années d’Occupation. Le grand pacifiste de 1914, « au-dessus de la mêlée », l’homme épris de culture et de musique (auteur de biographies de Michel-Ange, de Beethoven ou de Tolstoï), l’immense romancier, prix Nobel 1915, (le roman-fleuve Jean-Christophe, qui fut un triomphe, mais aussi Colas Breugnon et L’Âme enchantée), l’éveilleur qui fit découvrir les spiritualités indiennes à l’Occident (Vivekananda, Ramakhrishna, Gandhi…) retrouve sa région d’origine. Lui qui fut un grand germanophile et un compagnon de route du Front populaire doit faire face à l’Occupation allemande et au régime de Vichy. Il n’en continue pas moins à tenir son journal, dont est publiée intégralement, dans ce volume, la partie correspondant aux années de Vézelay, de 1938 à 1944. Il s’agit du témoignage exceptionnel d’un écrivain au quotidien dans un village français pendant les années sombres. Au jour le jour, il note les faits marquants de la guerre et suit la vie à Paris, où il se rendra plusieurs fois.

Quelques dates :

1er septembre 1939 : la Wehrmacht pénètre en Pologne. Ci-dessous, La Montagne du 02 / 09 / 1939.

3 septembre 1939 : mobilisation générale en France et en Grande Bretagne. 5 millions d’hommes mobilisés en France. Commence la Drôle de Guerre.

10 mai 1940 : la Wehrmacht pénètre aux Pays-Bas, Belgique et en France.

14 mai 1940 : percée allemande à travers les Ardennes.  15 mai : les Pays-Bas capitulent.

17 mai 1940 : Paul Reynaud, Président du Conseil, limoge l’incompétent Gamelin qui est remplacé par le Général Maxime Weygand.

18 mai 1940 : A 84 ans, le maréchal Philippe Pétain entre au Gouvernement avec rang de ministre d’Etat et vice-Président du Conseil.

9 juin 1940 : Paul Reynaud quitte Paris, déclaré ville ouverte.

14 juin 1940 : les troupes allemandes entrent dans Paris; le Gouvernement se retire à Bordeaux.

18 juin 1940 : Appel du général de Gaulle à la BBC, depuis Londres.

22 juin 1940 : De Gaulle fonde à Londres le Comité de la France libre. L’armistice est signé dans la clairière de Rethondes (Oise), en forêt de Compiègne. La France est désormais coupée en deux.

10 juillet 1940 : Les pleins pouvoirs sont votés par l’Assemblée Nationale au maréchal Pétain, qui devient chef de l’Etat français.

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