Patrick CHAVARDES, « Rue de Gibraltar » (Ed. Banlieue Est).

Entretien avec Patrick CHAVARDÈS pour son dernier roman, « Rue de Gibraltar« (Ed. Banlieue Est).

Écouter l’ émission :

 

Né à Paris, Patrick CHAVARDÈS a vécu à Champigny et fait des études de philosophie à Vincennes. Il a publié plusieurs ouvrages dans des genres différents (récits, nouvelles, poésie). Il écrit aussi des scenari et des paroles de chanson. Il vit aujourd’hui entre la Bourgogne (Chalon-sur-Saône) et Paris.

RUE DE GIBRALTAR.

Stan vient de démissionner du journal pour lequel il travaillait. Marqué par la récente disparition de Vera, sa compagne cet homme  solitaire vit une errance dans la ville de Sète et tue le temps dans des bars qui ont mauvaise réputation. Vera, hospitalisée et condamnée lui avait demandé de l’aider à se suicider pour abréger ses souffrances. Le roman développe, à plusieurs reprises ce thème du suicide : celui de l’ auteur du « Métier de vivre », Cesar Pavese, dans une chambre d’hôtel à Turin, en 1950,  celui d’un ami de Stan qui s’est laissé  mourir de faim dans une chambre de bonne à Paris et enfin celui du ministre  Pierre Bérégovoy  à Nevers, ville tant aimée où il a plein de bons souvenirs : vacances d’été chez sa marraine, Marthe Bourdier, premières amours en bord de Loire, flipper et juke-box au  bar des Arcandiers…

Tout au long du récit  marcher et se souvenir vont ensemble… Ainsi revient l’enfance, la maison silencieuse propice à la profession des parents : écrivain («Oh un sale boulot ! Un métier qui n’en est pas un» ), le temps du lycée, la banlieue, un certain apprentissage de la ville puis Vera et l’activité au sein d’une organisation libertaire, les Lions noirs.
À Sète, Rue de Gibraltar, Stan pousse la porte d’un café libertin, le Boudoir, où il fait la connaissance de Lola, une prostituée de trente et un ans. Séisme dans sa vie, il en tombe  amoureux et l’emmène à Trieste. Lola l’aide-t-elle à faire son deuil de de Vera? Pas sûr… Elle rentre à Sète. Il reste un jour de plus à Trieste. Au James Joyce Bar, il rencontre Luciano qui habite à Paris. Ils sympathisent et Luciano ramène Stan en France, à Nevers où il a justement des affaires personnelles à récupérer. Il occupe une chambre à l’hôtel de Verdun puis décide de louer une maison, non loin de Nevers, au lieu-dit, Les Trembles. Là, il tente d’écrire à quelqu’un, à personne, à Vera… mais il fait surtout ce qu’il sait faire de mieux, « rêver ».
Parmi tous ces chemins, Stan trouvera t-il avec Lola celui de la sérénité ? Comme il le dit lui-même, « le monde est un vaste casino où on gagne ou perd sans cesse. C’est vrai qu’on se bat avec le hasard et qu’on ne maitrise pas grand-chose. »

Loading

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.