« A la poursuite du train fantôme » de Pierre DEMOUX (Ed. La Tengo).

Cette émission a été enregistrée en public à la Bibliothèque municipale de Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), le 5 octobre 2023, dans le cadre du Cercle des Auteurs Bourguignons initié par Virginie RAVAROTTO de la Bibliothèque Médiathèque de Semur-en-Auxois, et par Cyril Lefèvre (Librairie de la Poste).

Entretien avec Pierre DEMOUX pour « À la poursuite du train fantôme » (Ed. La Tengo). Prix Lion’s Club de la Nièvre et Prix Marcel Vigreux (2022), parrainé par l’Académie du Morvan et le Parc naturel régional du Morvan.

Écoutez l’émission :

 

Pierre DEMOUX est né à Étang sur Arroux (71), non loin d’Autun. Jeunesse au Creusot, études à Dijon, il est aujourd’hui journaliste aux Echos, et après une parenthèse parisienne de dix ans, il vit actuellement à Auxerre. Il est l’auteur de « L’Odyssée de la basket- Comment les sneakers ont marché sur le monde » (Ed. La Tengo, 2019).

Pierre DEMOUX a décidé de suivre, à pied, sac à dos, le parcours d’une voie ferrée abandonnée depuis décembre 2011 : la ligne Avallon-Autun (85 km, voyage d’1h 50  pour le tortillard qui l’empruntait à l’époque, contre 1h 15 en voiture) a été exploitée durant 130 ans. Il s’agit donc d’une « randonnée d’investigation en plein Morvan« .Départ d’Avallon, Pierre DEMOUX  part en randonnée en suivant la défunte ligne de chemin de fer jusqu’à Autun. L’objectif est de s’arrêter et de rencontrer des personnes, au cours de douze stations. À Cussy-les-Forges, on redécouvre le doyen des 280 établissements Courtepaille, sur l’ex-Nationale 6 dont le livre d’or s’enorgueillit des autographes de Dalida, Jeanne Moreau, Isabelle Aubret, Michèle Tor, Claude François, Raymond Devos, Didier Barbelivien … et François Mitterrand.

Sur la route de Pierre DEMOUX, des femmes et des hommes aux histoires étonnantes, des loups en vadrouille, des tronçonneuses endiablées, le nid d’un phénix mondialement connu, des pouponnières à sapins de Noël, l’ombre du roi Arthur, des migrants venus du nord, des pionniers de la libération féminine…

Suivant le trajet de « l’express du Morvan« , Pierre DEMOUX évoque les forêts morvandelles et « la théorie du grand remplacement sylvestre », mais aussi le souvenir de Bernard Loiseau (3 étoiles au guide Michelin en 1991) qui se donna la mort, à 52 ans, le 24 février 2003, à Saulieu.

Dans un chapitre intitulé « Extension du domaine de la hutte« , le journaliste des échos s’intéresse à la reconstitution, non loin du lac de Chamboux, d’un village de Hobbits, inspiré du monde imaginé par le romancier Tolkien dans Le Seigneur des anneaux.

Arthur en Bourgogne ? Dans un essai paru en 2009, »Sur les traces du roi Arthur – Avallon en Bourgogne » s’intéresse à l’homonymie Avalon (avec un »l »), un des berceaux du mythe médiéval, et Avallon (avec deux « l ») perchée sur son éperon rocheux au-dessus de la vallée du Cousin.

L’émission met en avant la forêt morvandelle, rappelant qu’elle est le fournisseur attitré du sapin de Noël (1 million de sapins chaque année). Essence la plus répandue dans le Parc du Morvan, le douglas, pin d’origine nord-américaine, tend à remplacer les feuillus, illustrant ce que l’auteur s’ingénie à appeler « le grand remplacement sylvestre« .

L’Histoire n’est pas oubliée, car le Morvan fut une terre de résistance. « A la poursuite du train fantôme » de Pierre DEMOUX rappelle Manlay, village martyr qui connut une semaine tragique, entre le 26 juillet et le 3 août 1944. Des bourgades du Morvan ont conservé des traumatismes de la répression nazie : Anost, Montsauche, Planchez et surtout Dun-les-Places où 27 personnes furent massacrées courant juin 1944. En 1983, alors Président de la République, François Mitterrand inaugurera le musée de la Résistance en Morvan, à Saint Brisson (Nièvre).

Saviez-vous qu’un riche Américain, Greg Marshall, a racheté la gare de Dracy-St-Loup pour en faire, en 2018, le « Domaine du train des Rêves » : un conservatoire de trains illustres, mais aussi un hôtel-restaurant ?

Terminus : gare d’Autun. Incontournable : l’entreprise DIM, créée en 1956 par Bernard Giberstein, qui demeure le premier employeur de la ville. A ses débuts, elle s’appelait « Dimanche ». Les bas Dimanche deviendront, par contraction, les bas DIM.

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