Olivier DELBARD, « La Voie cendrée » ( Ed. Coxigrue ).

Entretien avec Olivier DELBARD pour son premier roman, « La Voie cendrée » (Ed. Coxigrue, nov. 2021).

Pour écouter l’émission :

 

La cinquantaine, Jérôme, cadre marketing, travaille pour une grande société à Paris. Il vit dans la banlieue ouest, avec Fabienne, directrice des ressources humaines dans une entreprise pharmaceutique.

« Le trajet en métro ce matin me semble encore plus interminable que d’habitude. A peine ai-je posé un pied hors de la rame que je retrouve le rythme frénétique de cette armée de cols blancs dont je fais partie et qui se dirigent au pas cadencé vers leurs lieux de travail où tous et toutes cherchent à s’accomplir… ». Un matin de novembre 2016, le personnage principal du roman, découvre, en levant les yeux, « une scène d’une étrangeté sidérante » : « Des centaines d’oiseaux filent à travers le ciel, en une sorte de W étiré; leurs lourds battements d’ailes sont à l’unisson de leur clameur puissante. Un peu comme une immense fanfare : trompettes et petits tambours« . Ce sont des oiseaux migrateurs : des grues cendrées. Ce « cadeau du ciel » va alors bousculer la vie du héros au point qu’il renonce rapidement à une carrière pourtant prometteuse. Repoussant l’enfermement dans « la boîte » et son management inhumain, il décide alors de fuir « notre civilisation mortifère« .

Jérôme décide de se documenter sur le phénomène de la migration des oiseaux (« Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, être libre pour une grue cendrée ?« ). Après un voyage qui le conduit dans le Massif central, il rencontre un couple de parisiens installé à la campagne depuis 25 ans, dans une vieille ferme et qui a choisi « la sobriété heureuse« .

Olivier DELBARD évoque le phénomène de la migration des grues cendrées qui traversent la France entre le 8 octobre et le 15 novembre pour aller hiverner en Espagne, ou en Afrique du Nord.

« Est-ce que je serais, comme les grues cendrées, en train d’amorcer ma propre migration ?« . Refusant d’être « un pantin social« , Jérôme est désormais « un migrant de l’intérieur‘ et choisit de s’installer dans le Morvan. Débute pour lui une vie nouvelle dans un petit coin de ce que les géographes appellent « la diagonale du vide »…

Lien utile :

Site des éditions Coxigrue.

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