Jean-Louis DEBRE pour « Je tape la manche », le livre de J.-M. ROUGHOL
Ancien ministre de l’Intérieur et ancien président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis DEBRÉ préside le Conseil constitutionnel depuis 2007 (son mandat s’arrête le 4 mars 2016). Il a publié de nombreux romans et essais sur la vie politique. Il est devenu la « plume » de Jean-Marie ROUGHOL, SDF de 47 ans qu’il a encouragé à témoigner sur sa vie dans la rue.
Jean-Marie ROUGHOL a passé plus de vingt ans dans la rue. Un soir, alors qu’il « tape la manche », il propose à un cycliste de surveiller son vélo. Ce cycliste, c’est Jean-Louis Debré. De leur rencontre et de celles qui suivront naîtra, entre le SDF et le Président du Conseil constitutionnel, une singulière relation de confiance. Au point que, avec l’aide de Jean-Louis Debré, Jean-Marie Roughol a accepté d’écrire son histoire.
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C’est un témoignage sans fard et sans complaisance que livre ce « môme de la cloche » de 47 ans. Du XIXème arrondissement de son enfance aux trottoirs de la très chic rue Marbeuf, Jean-Marie Roughol déroule les années de galère : la jeunesse chaotique, les premières « tapes », les amitiés, les amours et les enfants abandonnés ou quittés. De squats en bouches de métro, de parcs en chambres d’hôtel miteuses, on plonge avec lui dans le quotidien âpre des marginaux, parmi les êtres humains qu’on choisit le plus souvent de ne pas voir, au cœur de la violence, de la peur, du dénuement mais également de la débrouille, de la solidarité et des copains..
Jean-Marie Roughol raconte aussi l’univers de la mendicité. « Taquiner » ou « attendre le pèlerin » s’apparente à un véritable métier qui s’exerce sur un marché dicté par ses propres lois, sa concurrence… où il faut savoir conquérir et protéger son territoire. S’il dépeint un monde dur, terrible et en pleine mutation, il reconnaît que le jour où il n’aura plus la force et qu’il devra abandonner la rue, elle lui manquera, c’est certain.
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