Alain ROBERT, « Au bon temps des paysans en Bourgogne » (Ed. CPE)

PORTRAIT A. ROBERT (retrav.)_cr

Natif de Dijon, Alain ROBERT vit dans l’Yonne depuis plus de dix ans. Après des études de Lettres, il se consacre un temps à la formation professionnelle. En 1996, il découvre le musée rural des arts populaires de Laduz, créé par Jacqueline et Raymond Humbert; il en deviendra, durant cinq ans, le président, et en est actuellement un des guides-animateurs. Il a commencé à écrire quelques articles pour une revue de généalogie et pour l’almanach bourguignon édité par l’éditeur des Terroirs, CPE. Alain ROBERT a repris une brocante installée à Joigny.
 » Au bon temps des paysans en Bourgogne  » est son premier livre, inspiré d’un ancien almanach, « Le Bourguignon salé  » (1899), puisque Alain ROBERT décline les activités des paysans de 1850 jusqu’ à la fin des années 1950, au gré des saisons et du cycle de la nature. Cycle de la nature, certes, mais aussi cycle des veillées, cycle religieux, aujourd’hui atténués par la société de consommation.

Écoutez l’émission :

Passeur de mémoire, Alain ROBERT nous invite à ne pas oublier les modes de pensée et traditions liés au mode de vie d’une France rurale à 80% au début du XIXème siècle.

Au bon temps des paysans (Alain Robert)
L’ouvrage d’Alain ROBERT fait la part belle aux textes des auteurs régionalistes, aux chansons, contes et légendes des quatre départements bourguignons… sans oublier les recettes traditionnelles.

Documenté, « Au bon temps des paysans en Bourgogne » a le souci de vulgariser sans passéisme, et nous rappelle que nous sommes tous enfants de paysans. Le livre décline la vie de labeur des paysans, peu mobiles, qui obéissent au rythme des saisons; on ne voyage pas, à l’exception des galvachers (meneurs de bœufs, dans le Morvan) qui, du 1er mai au 11 novembre, contribuaient au débardage du bois. Il est intéressant de se pencher sur l’exode rural que connut la Bourgogne, car nombreux furent les paysans attirés par les usines des grandes villes (Dijon, Chalon-sur-Saône, puis Paris…), mais demeurait la fierté d’être bourguignon. Dans les années 1920-1930, l’agriculture bénéficie de la mécanisation (tracteurs Vierzon, ou faucheuses Mac Cormick), supprimant beaucoup de main-d’œuvre, et notamment de nombreux emplois de journaliers. Les chevaux de trait et certains métiers sont condamnés à disparaître (bourreliers, charrons, forgerons et autres maréchaux-ferrants), de même que les rituels liés aux gestes professionnels ne survivront pas au triomphe de la machine.
L’entretien permet de rappeler la production de houblon issu des plaines de la Vingeanne, de la Saône ou de la Bèze et d’évoquer  » Noé  » [Noël, en patois bourguignon] avec la messe de minuit, la tradition de la bûche dans l’âtre et l’adoption tardive de la figure du Père Noël.
Une large part de l’émission est consacrée à la gastronomie; on mange peu de viande, et les escargots, prisés dans nos restaurants, étaient, aux origines, réservés aux pauvres. N’oublions pas la potée, la pôchouse, l’andouillette de Chablis, le jambon persillé de Dijon… et les fromages.

Alain ROBERT est aussi l’auteur de  » Patois bourguignon  » (Ed. CPE), d’un recueil de contes traditionnels que les éditions CPE ont édité en 2013.

Cette émission a été enregistrée le 23 novembre 2012, au musée rural des arts populaires de Laduz (Yonne).

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