Elie TREESE et ses « Anges à part ».

Le 156 ème numéro de Wagon-Livres, l’émission littéraire de Radyonne, a été enregistré en public à la librairie L’Autre Monde, 42 Grande Rue, à Avallon, lors de la venue d’Élie TREESE pour y présenter « Les Anges à part » ( Ed. Rivages ).

Écoutez l’émission :

La quarantaine, Élie TREESE, est le fils d’un guitariste américain de folk et d’une mère bretonne. Il est l’auteur d’un premier roman « Ni ce qu’ils espèrent, ni ce qu’ils croient » (Ed. Allia, 2012). Agrégé de Lettres, il enseigne et travaille à Saintes, en Charentes-Maritimes. « Les Anges à part » est le titre du dernier roman d’Élie TREESE, disponible aux éditions Rivages et Payot.

A mi-chemin de Mark Twain et de Faulkner, ce texte vigoureux et loquace tente de restituer l’intense sentiment de liberté de la prime adolescence et la part de rêve qui lui est inhérente.

Le roman met en scène de jeunes adolescents (10 – 13 ans) dans un village composé de quelques maisons, une église, une chapelle, un cimetière et une maison abandonnée (Maison-Neuve) ravagée par les flammes. L’arrivée du jeune Carabi, au village, bouleverse les relations « [… ] entre de jeunes garçons qui arpentent la campagne à la recherche de quelques cigarettes, d’une bière ou d’une fille à conquérir. Ils ont élu refuge dans une maison abandonnée où Carabi, le nouveau venu, projette de mettre à l’abri les trésors de l’enfance. Ensemble, ils s’initient aux jeux de la transgression visant des adultes dépeints sous les traits de la dérision enfantine. Jusqu’à ce que leur amitié se fissure. » ( extrait de la quatrième de couverture )

A la librairie L’Autre Monde, 42 Grande Rue, à Avallon (89) où a été enregistrée l’émission. De gauche à droite : Yannick PETIT, Élie TREESE ( auteur ) et Évelyne LEVALLOIS ( libraire ). 28 mars 2014.

L’auteur a repris la trame du « Roman de la Rose », roman allégorique de Guillaume de Lorris et de Jean de Meun, en y ajoutant des éléments plus contemporains et plus personnels afin d’obtenir un roman hybride, et retrouver une « inquiétante étrangeté » pour reprendre les mots de Freud. Le roman fait penser au théâtre de Beckett (« En attendant Godot ») et à Faulkner qu’Élie TREESE admire.
ÉlieTREESE a puisé dans ses souvenirs d’enfance, notamment pour dépeindre certains des adultes qui habitent le roman :  » on aurait dit qu’elle avait dormi dans un hachoir à viande. » en parlant de Marthe.
Un seul personnage féminin au milieu des adolescents : Oiseuse, apparaissant tantôt comme une fée ou comme une sorcière. Elle va souvent au cimetière où elle caresse les tombes. Elle incarne le triomphe de l’Eros sur Thanatos. Ne parlant pas, Oiseuse est un personnage allégorique par excellence et représente celle que l’on doit conquérir par l’amour.

Un roman à découvrir d’urgence aux éditions Rivages .

Et comme d’habitude en fin d’émission, le coup de cœur de notre libraire partenaire, Évelyne LEVALLOIS. Cette semaine, « Ne meurs pas sans moi », polar de Suzanne STOCK ( Ed. du Passage ).

Nous adressons nos remerciements à Carole AMICEL et Évelyne LEVALLOIS, libraires, pour leur accueil et la confiance qu’elles nous accordent.