Sophie MOUCHET raconte Hélène Guinepied (1883 – 1937 ).

SONY DSCSophie MOUCHET présente son essai « Hélène Guinepied – 1883 – 1937 – Artiste peintre, artisane et pédagogue » ( auto-édition ).

Écoutez l’émission :

La famile Guinepied est originaire de l’Yonne. Hélène Guinepied est née à Brinon les Allemands, dans la Nièvre, en avril 1883. Elle est le troisième enfant de Berthe Ferrier et de Léon Guinepied (clerc de notaire). C’est le grand-oncle d’Hélène, peintre, qui, durant son enfance, jouera un rôle important dans le développement de sa sensibilité artistique.

 En 1894, la famille Guinepied quitte la Nièvre pour s’installer à Paris. Hélène et ses sœurs sont alors pensionnaires chez les Ursulines de Nevers.

 Son père meurt, à 54 ans, d’une pneumonie en août 1902. Il est enterré dans l’Yonne, à Saint Moré. Hélène se met à dessiner, et veut vivre de ses talents artistiques. Elle bénéficie des cours gratuits de la SEMDIA ( Société d’Enseignement Moderne pour le Développement de l’Instruction des Adultes ) et y recevra son premier prix.

 En 1908, suite à une grave dépression, Hélène frôle l’internement. En mai 1909, elle réussit le concours d’entrée de l’École des Beaux Arts, interdite aux femmes jusqu’en 1897. Elle reçoit une subvention du Conseil Général de la Nièvre, puis une de la Ville de Paris en 1917.

 La première exposition de peintures d’Hélène Guinepied date de 1911; on peut y voir des œuvres retenues pour son attachement à la terre natale et à ses paysages.

 Influencée par les impressionnistes et les post-impressionnistes, la couleur joue un rôle primordial dans ses œuvres. La nature prédomine dans ses peintures ou dessins (pour broderies), de même que le thème de l’eau est récurrent (avec des poissons), et l’ensemble souvent influencé par l’Art japonais.

Couverture livre sur Hélène Guinepied.

 Passionnée, Sophie MOUCHET a su faire revivre la vie et l’oeuvre oubliée d’Hélène Guinepied dans un livre magnifiquement écrit et richement illustré.

 En 1916, Hélène Guinepied regagne l’Yonne et s’installe au château de Saint Moré que son frère vient d’acquérir. Elle assure la décoration de la propriété, y cultive la vigne, devient apicultrice et y élève des chiens de chasse (des lévriers en particulier).

 En 1920, elle crée les ateliers villageois où l’on élève le goût des jeunes paysannes dans un lieu d’épanouissement social et artistique. on y crée des dessins que l’on veut faire broder, dans un but commercial. Il s’agit de broderies au modernisme très accentué.

 Devenue professeur de dessin de la soeur de Gaston Chaissac, elle est incontestablement à l’origine de la vocation artistique de ce futur grand peintre.

 En 1930, la jeune artiste rencontre Jean Dubuffet à Saint Moré.

 Précisions qu’Hélène Guinepied a mis au point une nouvelle pédagogie du dessin, appelée méthode de dessin libre, qui lui offre une véritable notoriété en France mais aussi à l’étranger.

 Elle s’éteint le 30 septembre 1937, à 54 ans, au château de Saint Moré, et repose au cimetière de ce village.

 Comme chaque semaine, notre libraire partenaire, Évelyne LEVALLOIS, nous livre son coup de cœur. Cette semaine, « Une inquiétante disparition » de Dror MISHANI (Ed. du Seuil). A emporter dans le sac de plage !

Crédit photo : Carole Amicel, de la librairie L’Autre Monde.

Cette émission a été enregistrée en public le 18 avril 2014, à la librairie L’Autre Monde, 42 Grande Rue à Avallon.

Lien internet utile :

Site Hélène Guinepied

Pour télécharger l’émission :

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