Denis Grozdanovitch, et « La Puissance discrète du hasard ».

Couverture livre Denis Grozdanovitch

Denis GROZDANOVITCH ne croit pas trop au hasard. Avec « La Puissance discrète du hasard » ( Ed. Denoël ), l’auteur a voulu montrer qu’il y a toujours à l’œuvre dans nos vies quelque chose de caché, et de beaucoup plus déterminant que ce que l’on veut bien croire. Découvertes inattendues, rencontres singulières, coïncidences troublantes : au cours de nos vies, l’essentiel arrive souvent par hasard. Il y a des forces inconnues que notre science, trop dogmatique, ne veut pas prendre en compte. Qui mène donc nos existences ?
Les animaux sont très présents dans cet ouvrage ; l’auteur croit en effet que les animaux, dans nos moments difficiles, sentent notre désarroi et se rapprochent de nous. Il pense que les animaux, « les plus vieux compagnons de nos rêves » selon Bachelard, ont une véritable intelligence et jouent le rôle d’intercesseurs. Le livre est d’ailleurs dédié à Ricardo, le chat de l’auteur et aux martins-pêcheurs des bords de l’Yonne.

Écoutez l’émission :

Denis GROZDANOVITCH rappelle l’influence de son oncle Hugues, médium et nous invite à desserrer les contraintes d’un esprit trop rationnel.
L’entretien met en valeur des concepts tels que la sérendipité (ou fortuitude), c’est-à-dire la découverte de choses (heureuses) par hasard. Certains cas de fortuitude sont restés célèbres : la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, voire l’invention de la tarte tatin, en 1898, en Sologne. L’antonyme de la sérendipité est la zemblanité ( être au mauvais endroit au mauvais moment ).

Il est aussi question de l’happenstance, faculté de se trouver au bon endroit, au bon moment ou encore du lâcher-prise extrême-oriental, beaucoup pratiqué dans les arts martiaux et dans le zen. Il s’agit d’une sorte de dépersonnalisation intense pour, par exemple, au tennis ne faire plus qu’un avec la balle. Il s’agit en l’occurrence de s’abandonner à quelque chose de l’ordre du désir et du plaisir. Il s’agit, non plus d’utiliser sa volonté ultra volontariste, mais de se glisser dans son plaisir d’être au monde et de se sentir bien en phase avec lui.
Vous y apprendrez aussi ce qu’est une paréidolie, terme de psychologie, qui permit à l’auteur d’expliquer pourquoi il avait découvert un Schtroumpf cavernicole sur les parois de la grotte d’Arcy-sur-Cure.
Denis GROZDANOVITCH rappelle combien la notion de changement est fondamentale dans la pensée chinoise, et dans le Yi-King.

GROZDA ET MOI (retravaillée)_cr
Denis GROZDANOVITCH et Yannick PETIT (Dijon, 27 mai 2013, Club des Écrivains de Bourgogne).

Denis GROZDANOVITCH a longtemps mené une double vie d’érudit et de tennisman professionnel. Il partage aujourd’hui sa vie entre Paris et sa maison au bord de l’Yonne dans la Nièvre ( non loin de Clamecy ). En 2002, il publie « Petit traité de désinvolture » qui obtient le prix de la Société des gens de lettres et devient un livre culte. Il est également l’auteur de « Rêveurs et nageurs » (Corti), prix des Libraires Initiales 2005, de « Brefs aperçus sur l’éternel féminin » (2006), « L’Art difficile de ne presque rien faire ».

Remerciements à Évelyne PHILIPPE pour avoir organisé l’entretien avec Denis GROZDANOVITCH, au Grand Hôtel de la Cloche, le 27 mai 2013.

LE COUP DE CŒUR DE NOTRE LIBRAIRE PARTENAIRE, ÉVELYNE LEVALLOIS ( Librairie L’Autre Monde, Avallon ) :  » Une trop bruyante solitude  » de Bohumil HRABAL.

Loading

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.