Rolande BRANDELY – Jojande

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Originaire du petit village de Pousseaux (Nièvre) à un kilomètre de Coulanges-sur-Yonne, Rolande BRANDELY vit sur la rive droite du Serein à Massangis depuis 1953, où elle a enseigné durant 30 ans.

BRANDELY et Y. PETIT

Rolande BRANDELY et Yannick PETIT (Massangis [Yonne], août 2011).

Elle a fait paraître aux éditions du Panier d’Orties, « Jojande », roman (en partie autobiographique) qu’elle a dédié  à son père qu’elle admirait et qui l’appelait « Jojande » (contraction de Rolande et du prénom de son frère, Georges).

Elle se rappelle, adolescente, la terreur que lui inspiraient, en 1944, les avions américains dans le ciel.

Fustigeant les guerres, Rolande BRANDELY penche plutôt du côté du pessimisme, réprouvant le mal gratuit envers les hommes et les animaux et dénonçant une société injuste (« ce boulet fait de bêtise et de méchanceté que doit traîner la société tout au long de sa marche vers le progrès. » p. 59)

L’entretien avec Rolande BRANDELY permet de cerner la personnalité de Jojande / Mélisande, inspirée par les parcours affectifs, personnels et idéologiques de l’auteur au centre d’un roman d’apprentissage où l’héroïne découvre la vie et les mesquineries de l’existence. Personnage positif, Mélisande n’échappe pourtant pas aux angoisses existentielles (« Ce qui la chagrinait surtout, c’était l’idée d’être enterrée à côté des ossements et de la pourriture des autres. Elle aurait des cadavres pour compagnons. Qu’importaient les nuits sans lune peuplées d’ombres menaçantes, les plaintes du vent dans les cyprès, les cris sinistres d’oiseaux nocturnes. […] jamais la pensée qu’elle serait allongée parmi d’autres morts ne l’avait autant angoissée que ce soir. » (Chapitre II, p. 71)

Face au vieux prêtre de Pousseaux, Mélisande dénonce les abus de la religion, refusant de penser que Dieu est parfaitement bon, lui que sa raison refuse de reconnaître.

Eprise de liberté, quelque peu féministe avant l’heure, Mélisande repousse le mariage (avec René), préférant l’amitié amoureuse (avec Julien).

Parsemé de citations poétiques (Musset, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Aragon, Claude Roy), le roman de Rolande BRANDELY se veut également un vibrant hommage à la musique et à l’art.

« Qui a dit que ‘… si le paradis existe, on y entend de la musique de Bach’ ? » (p. 142)

En attendant son prochain roman en cours d’écriture, Rolande BRANDELY, artiste de talent, continue à s’adonner à la tapisserie haute laine qu’elle a découverte en 1964. Le roman est disponible en librairie.

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