Daniel PICOULY pour son roman « Les Larmes du vin » (Ed. Albin Michel).

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Entretien avec Daniel Picouly pour son dernier roman « Les Larmes du vin » (Ed. Albin Michel).

Dans « Les Larmes du vin », Daniel PICOULY prend pour point de départ son intronisation à la confrérie des Chevaliers du Tastevin dans le cadre du salon Livres en Vignes, en septembre 2015. « Moi, chevalier du Tastevin ? Le cancre des cépages, l’analphabète des appellations, l’ignare des vignobles, l’incroyant des grands crus ? ». Il lui faudra, le moment venu, prononcer un discours devant plus de 400 invités au Château du Clos de Vougeot, entre Beaune et Dijon.

Son nouveau roman déroule l’histoire familiale confrontée à celle du vin qui marqua les moments forts de la famille Picouly. L’écrivain évoque le ventre maternel : « c’est de l’eau-de-vie à 37°5, un alambic clandestin ». Né à la clinique de Villemomble (93) le 21 octobre 1948, il est le 11e enfant d’une fratrie de 13 enfants. Il revient sur sa maman, Paulette, « morvandiote » de Varennes-Vauzelles dans la Nièvre, et évoque Roger, son père chaudronnier à Air France qu’il accompagnait parfois dans les bistrots.

Après un épisode rocambolesque où son parrain Black Jack apporte un magnum de champagne à la clinique pour fêter le bébé Daniel, il évoque le vin ordinaire qui trônait sur la table familiale, le vin de messe qui s’évaporait et qui provoqua son exclusion du catéchisme. Le vin est festif, accompagnant les moments heureux des grandes occasions. Son texte est un éloge de la modération, invitant à savourer le vin et à le respecter lors de moments privilégiés. « Le vin est plein d’histoires. Elles écrivent un roman. Un roman personnel. (A chacun de l’écrire). Mais aussi un roman national. »

Les meilleurs vins du monde existent-ils ? « Le meilleur vin du monde, tout le monde l’a vu, mais personne ne l’a bu », car « le meilleur vin du monde doit rester un secret ».

Daniel PICOULY décline différentes catégories de vins : rougi, viril, noir, engagé, rêvé ou d’intendance. « Y aurait-il un vin des suicidés, comme il existe un verre du condamné ? », et de s’interroger si un vin aurait pu redonner goût à la vie à Paul Lafargue, l’auteur de l’Eloge de la paresse, et à sa femme, qui choisirent de se donner la mort en 1911.

Dans ce roman très personnel, l’auteur nous confie qu’il a songé, avant d’embrasser la carrière d’enseignant, devenir barman, après l’avoir été à l’aéroport d’Orly. Il se rappelle avoir servi une orange pressée à Gina Lollobridgida.

Il célèbre aussi ses débuts en littérature, revenant sur sa rencontre avec Françoise Verny, «la papesse de l’édition » et sur le succès, en 1995, du « Champ de personne » après que Daniel Pennac en a lu un extrait durant l’émission de J.-Marie Cavada, La Marche du siècle.

« C’est sacré et magique l’écriture. Ça peut maintenir en vie ». Le vin aussi, avec modération.

Cette émission a été enregistrée à Dijon, le mardi 25 janvier 2022, alors que l’auteur était l’invité du Club des Ecrivains de Bourgogne.

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